Créer un Menu de restaurant : 3 critères pour réussir !

De quoi tu parles ?

« Tu penses qu’il est bien ce resto? Je sais pas, on va voir le menu ? »

Oui, tout le monde (ou presque, on va pas chipoter) a déjà vécu cette scène. Une jolie terrasse ? Un emplacement idéal ? Une belle vue sur le type qui tient la boutique d’en face ? Autant de critères qui peuvent nous donner envie d’en savoir plus sur ces restos encore inconnus. Mais généralement, si le menu ne nous plaît pas au premier coup d’œil, on tourne les talons ! Alors comment les restaurants font-ils pour attirer notre attention (et nous faire gargouiller l’estomac) ? C’est parti !

1. Le design

Eh oui, ça paraît simple dit comme ça, mais le design d’un menu va être essentiel dans l’expérience du client. D’un point de vue technique, il faut que l’œil soit soulagé en regardant un menu. Il faut que celui ci soit aéré, et que le regard soit guidé grâce à différents points clés (titres, couleurs). Si le client reçoit trop d’information à la fois, sa réaction sera négative, surtout s’il est affamé. Alors on guide son regard vers ce qui va générer le plus de ventes (boissons, plat du jour…) Généralement, les restaurateurs font appel à des graphistes ou des agences de communication pour la création de leur menu. Certains d’entre eux font le choix de le créer eux-mêmes… Pour le meilleur et pour le pire !

2. Le contenu

« Sans blague? Le contenu est important dans un menu? Super cet article. »

Allez, sérieusement, vous savez que beaucoup de restaurants sont créés comme « projets de vie », par des personnes qui ne connaissent pas forcément le milieu de la restauration. Alors, comment s’y prendre ? Un contenu efficace c’est tout d’abord un contenu rentable pour le restaurateur. Donc on s’y colle, on crée des fiches techniques pour chaque plat afin d’éviter le gaspillage (bouhouuu). Bon, votre Chef cuistot doit savoir tout ça : le principe c’est d’établir le grammage de chaque ingrédient afin que les proportions soient toujours égales. On évite un menu terre-mer-aérien-international pour ne pas avoir 100000 ingrédients différents. Coût de revient et marge établie, le résultat doit être homogène ! Et je ne veux pas le savoir si vous rêviez de vendre du caviar et du cassoulet dans le même resto (faut pas pousser mémé…) !

3. La simplicité

Vous connaissez ces restos asiatiques où votre souffle se coupe à l’ouverture du menu ? Où chaque plat est accompagné d’une photo pas très nette qui est censée nous rassurer ? Où de toute façon on ne comprend pas ce qu’on va manger et qu’on s’en remet aux conseils du serveur ? Bon. Eh bien, il faudrait faire le contraire ! Les photos c’est bien, uniquement si elles sont d’ultra bonne qualité. D’ailleurs on réserve ça plutôt pour le web (vous savez, votre compte Facebook inactif). Ensuite, c’est fini les intitulés mystérieux, on va droit au but. Clair, concis, efficace. Ok ?

Bon, ça donne quoi alors ?

Alors, voyons voir. J’ai pris 2 restaurants toulousains un peu au pif sur TripAdvisor. Je me suis donc penchée sur le cas de « Chez Peio » et « La table de Franck », que je ne connais pas du tout !

Voici le menu de Chez Peio (screenshot de leur site internet) :

J’aime beaucoup l’entête, avec cette typographie assez fine. Le fond est cool aussi car ça donne un peu de mouvement au menu. Par contre les puces Word Office, c’est vraiment pas la folie. Concernant le contenu, la partie Tapas est un peu trop importante à mon goût, ou alors c’est la mise en page qui me fait cet effet. J’ai donc retravaillé cet aspect là, ainsi que la clarté du menu. Les couleurs changent également, pour être plus en accord avec l’ambiance du restaurant :

« Le Pays Basque, c’est l’esprit de fête mais aussi de rigueur et de respect. Je veux apporter ces valeurs à mes clients pour qu’ils puissent se régaler avec les meilleurs produits locaux dans une bonne ambiance. »

Attention cependant avec les images que j’ai utilisées, certains clients n’apprécient pas cette vision de la viande ! A vous de juger selon votre clientèle.

Adèle D.

Adèle D.

Adèle D.

Adèle D.

J’ai ensuite bossé sur le menu du restaurant La table de Franck. Il est difficile de créer un menu sans connaître le restaurant, car un menu doit reflété l’atmosphère et l’ambiance qui y règnent ! Concernant La table de Franck, je suis un peu partie de 0… (cette carte est celle sur leur site internet) :

Là, c’est la catastrophe (Désolée Francky, on ne se connaît pas mais je dois te le dire). Tout est mélangé, entrées, plats, on sait pas ! Et s’il vous plait, on arrête avec cette typographie à la Louis XIV. Ensuite, il faudra m’expliquer « Assiette gourmet foie gras et magret fumé au foin » à 6€ #QuiEstLeMoinsCher. Côté dessert, le Café Gourmand à 7,20€ c’est pas terrible non plus (on évite les desserts plus chers que les entrées). A part si il y a une énorme part de Cheesecake, auquel cas je serai plus tolérante (ha, ha). Bon, ceci étant dit, le cadre du resto a l’air plutôt sympa, et voici ce qu’il m’a inspiré :

Adèle D.

Adèle D.

Adèle D.

Adèle D.

Bref

Créer un menu, ça demande d’être vigilant. Un menu, c’est une carte de visite. Et si le client est satisfait, avec un menu bien construit, il saura d’avance quel plat il prendra la fois d’après ! Histoire de m’auto-contredire quand même, beaucoup de restaurants choisissent désormais de ne pas avoir de menu du tout. Cela permet de développer la relation avec les clients qui sont alors à l’écoute des serveur(ses). Et le côté humain, on sait que ça peut faire la différence !

A bon entendeur, salut. 

Adèle D.

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